Sortir de la Masse

Extrait du livre de Pierre Lassalle –Pratique de l’astrologie Holistique –Astro thérapie : « Méditation : Après avoir fermé les yeux, avoir respiré profondément et s’être détendu suffisamment, placez votre conscience dans votre ventre et visualisez l’humanité comme un ensemble d’hommes et de femmes tous semblables agissant comme des automates. Visualisez-vous parmi ces gens puis visualisez-vous sortir de cette masse par un effort conscient. Visualisez-vous en train de vous débarrasser de votre costume de « M. ou Mme Tout le monde » comme si vous enleviez une combinaison de plongée; enfin, voyez-vous à part de la masse des gens, tels que vous êtes, unique et différent des autres, bien dans votre peau, heureux et souriant; ressentez que vous êtes authentique, individualisé, un être totalement original. Remerciez l’Univers ».

Il est si facile de faire comme tout le monde, de suivre la masse. Cela ne requiert aucun effort : les autres le font alors je le fais, sans trop me poser de questions. « Si tout le monde le fait c’est que c’est comme ça que cela doit être fait ». Une certaine « norme » est établie, je fais partie de la « norme ». Être soi, être authentique, suivre sa petite voix intérieure demande des efforts, demande du courage. Se sentir différent n’est pas toujours facile car cela implique que l’on puisse se sentir à part, donc délaissé ou encore rejeté. J’ai eu une réflexion à ce sujet dernièrement : D’où vient cette peur d’abandon? De rejet? De par ma propre expérience, je crois que cette peur vient en partie par la séparation de mes parents où mon père est partie lorsque j’avais deux ans et, également en partie de moi : je me suis souvent mise de côté, rejeté, jugé, abandonné. Ce que je me suis faite à moi-même, j’ai peur que les autres me le fasse! Beaucoup d’entre nous nous jugeons nous-mêmes très sévèrement, nous exigeons de nous-mêmes ce que nous n’oserions jamais exiger de l’autre. Puis, nous nous tapons sur les doigts ou encore sur la tête si nous ne nous trouvons pas à la hauteur de telle ou telle situation, si nous ne sommes pas satisfaits de notre « performance », de nos résultats, de nos actions.

Nous vivons dans une société de performance où l’on nous demande constamment d’en faire plus. J’ai travaillé dans le milieu de la « santé » pendant près de 10 ans. Faire plus avec moins faisait partie du quotidien. Dans un département de pédopsychiatrie où je travaillais à temps partiel, j’ai rencontré beaucoup d’enfants vivant de l’anxiété plutôt sévère. Pourquoi? Et bien pour la plupart, ils vennaient d’une famille de performants! Aller à l’école aujourd’hui, ce n’est plus tant un plaisir pour un enfant que ça l’était il y a quelques années. Apprendre, qui à la base devrait être rempli d’émerveillement, est maintenant source de stress. Car apprentissage aujourd’hui égale obligation de performer, et ce dès le primaire. Apprendre ne suffit plus, on veut que tu nous prouves que tu as bien retenu tout ce que tu as appris. Cela devient un réel cauchemar pour plusieurs enfants. On n’apprend plus pour élargir ses connaissances et s’enrichir, mais pour obtenir des résultats, pour plaire aux parents et aux professeurs. Tu es nul en math et bien ta vie est finie! On te fait travailler d’arrache pied pour être aussi bon que les autres. Et si toi ta passion, ton talent, était dans le dessin? Pourquoi ne pas miser sur cette force au lieu de te faire entrer dans le moule du système de l’éducation? Il y a une histoire qui

va comme suit : il y a un éléphant, un singe, un oiseau, un chien, un poisson et je ne me souviens plus trop quel animal mais bref, on leur fait passer un examen où tous doivent monter en haut d’un arbre! Est-ce là le reflet de notre système d’éducation? Il est bien d’avoir une certaine base d’apprentissage, j’en conviens. Mais certaines choses apprises à l’école sont complètement obsolètes et le temps passé à apprendre ces choses pourrait être utilisé de façon plus constructive. Je me souviens lorsque j’ai fait mon cours en soins infirmiers, comme infirmière auxiliaire, nous devions passer une heure à apprendre à enfiler des gants stériles! Non mais… dans le plan de cours, UNE heure était allouée à cet exercice!

Dans le temps, en soins infirmiers par exemple, les bonnes sœurs enseignaient sur le terrain. Il pouvait peut-être y avoir quelques cours théoriques mais l’apprentissage principal se faisait avec de vrais sujets. Car c’est là où l’apprentissage se fait! Combien d’infirmières étudiant au BAC me disaient que ce n’est que du pelletage de nuages ce qu’elles apprenaient à l’université? Que là où elles en ont appris le plus, c’est sur le terrain, pendant leurs stages, ou encore avec des collègues. C’est bien beau d’apprendre dans les livres, mais c’est à force de faire quelque chose que ça devient acquis. Il n’y a pas un corps humain exactement pareil donc une notion de base doit certainement être apprise sur les bancs d’école, mais le reste s’apprend en travaillant.

Jeune, je me fiais beaucoup plus à mon senti et à mon intuition que je le fais aujourd’hui, quoi qu’avec de la pratique, ça revient. Je le faisais naturellement, alors que maintenant je dois faire un effort conscient pour y revenir. Je réapprends à le développer, ce que je faisais autrefois de façon innée. Lorsque nous avançons dans la vie, avec les responsabilités que cela implique, le mental prend le rôle du leader, prend les commandes de notre vie. L’intuition se fait plus petite car le mental l’écrase. On nous enseigne à être « sérieux », à réfléchir, à utiliser notre « raison ». On nous conditionne à « être » dans la conformité. Or, en ce faisant, nous nous déconnectons de notre essence, de notre guide, voir de notre âme. Nous agissons en bon citoyen, faisons ce que l’on attend de nous et nous ne vivons, ne nous réalisons pas pleinement.

Plus on apprend à se connaître, plus on se fait confiance, plus on mise sur soi, sur ses forces, sur ses capacités. Plus on apprend sur soi, plus on recherche l’équilibre dans sa vie. Plus on apprend sur soi, et plus on ose afficher ses couleurs, partager ce que l’on pense, s’affirmer. Plus on en apprend sur soi, et plus on se respecte, plus on prend soin de soi, plus on s’écoute, plus on se rapproche du bonheur. On passe des heures à regarder le statut des autres sur les médias sociaux. Combien de temps passons-nous à regarder notre propre statut? Notre propre vie? Notre propre intérieur?

Apprendre à se connaître, ça ne s’apprend pas sur les bancs d’école. Certains livres peuvent nous supporter à trouver ce chemin vers l’intérieur. Nous pouvons également trouver un « guide » tel un psychologue, un coach de vie, qui nous donnera des outils d’introspection. Un dicton dit que « lorsque l’élève est prêt, le maître se pointe ». Ce dicton s’est souvent présenté comme véridique dans ma vie. J’ai rencontré plusieurs « maitres » qui m’ont aidé à partir à la découverte de mon intérieur, à me connecter et me centrer sur moi. Apprendre à se connaître, passer du temps à s’introspecter est un des plus beaux cadeaux que l’on puisse se donner. Se couper du monde extérieur, que ce soit en thérapie, en voyage, dans un centre de mieux-être

ou encore simplement passer quelques heures seul avec soi-même nous rapproche un peu plus du bonheur et de la liberté d’être.

Il devient alors plus facile de sortir de la masse, et de vivre SA vie et non pas celle des autres ou celle dont la société nous fait miroiter. Nous sommes tous uniques et avons tous une raison de vivre cette expérience sur Terre. Ce n’est pas en restant dans la masse que nous réalisons notre plein potentiel. C’est en célébrant notre unicité!

-Katherine Key Lambert